Jeudi 8 à 14h
Le capitalisme n’exploite pas seulement les humains mais aussi et surtout les autres animaux, qui sont traités comme des ressources ou des éléments à éliminer. Dans certains pays, en Grande-bretagne ou aux Etats-unis par exemple, une partie des mouvements pour les animaux a réussi à lier ces deux combats et est largement présente dans les luttes anticapitalistes.
C’est loin d’être le cas en France, où les mouvements d’opposition au capital, même ceux qui se revendiquent comme radicaux, restent la majeure partie du temps cantonnés à la défense d’intérêts purement anthropocentrés (c’est à dire centrés sur les seuls êtres humains). Même dans des luttes comme celle menée sur la ZAD, les discours et les pratiques de défense des animaux – et dans une moindre mesure de la nature – restent minoritaires et souvent invisibilisés, rencontrant même l’hostilité d’une grande partie des personnes prenant part à ces mouvements. Ce refus d’accorder une place au combat contre une oppression, ce qui revient à nier cette dernière, rappelle d’ailleurs le traitement que subissent nombre de compagnon-ne-s en lutte contre le sexisme, le racisme, l’homophobie ou le validisme.
On aimerait donc parler de nos expériences et de nos positionnements vis-à-vis de la libération animale dans les luttes sociales auxquelles on prend ou a pris part, et de comment il est possible de la faire reconnaître comme un combat politique légitime et nécessaire.